Fenêtre bois et réglementation thermique : que faut-il savoir ?

Michel Budai
9/3/25
Artisan spécialisé dans la fabrication et la pose de fenêtres en bois

Introduction

Les fenêtres jouent un rôle crucial dans la performance énergétique d’un bâtiment. Elles influencent directement l’isolation thermique, le confort intérieur et la consommation énergétique. Parmi les matériaux disponibles, le bois se distingue par ses qualités naturelles et écologiques.

Pourquoi choisir une fenêtre en bois ? Ce matériau est réputé pour sa capacité à offrir une excellente isolation thermique tout en apportant une touche esthétique et chaleureuse à l’habitat. Contrairement à l’aluminium ou au PVC, le bois est un matériau naturellement isolant, limitant ainsi les pertes de chaleur en hiver et la surchauffe en été.

Mais installer une fenêtre en bois ne suffit pas. Il faut s’assurer qu’elle respecte la réglementation thermique en vigueur. Ces normes définissent des critères précis en matière d’efficacité énergétique, visant à réduire la consommation d’énergie des bâtiments. De la RT 2012 à la RE 2020, les exigences ont évolué pour encourager l’utilisation de matériaux performants et durables.

Dans cet article, nous allons explorer les différentes réglementations thermiques applicables aux fenêtres en bois, comprendre leurs performances isolantes et identifier les critères techniques à respecter pour une installation conforme.

La réglementation thermique en vigueur

Qu’est-ce que la réglementation thermique ?

La réglementation thermique (RT) regroupe l’ensemble des règles visant à améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments. Son objectif principal est de réduire les consommations énergétiques en imposant des critères de performance aux matériaux et équipements utilisés dans la construction.

Depuis plusieurs décennies, la France a mis en place différentes réglementations thermiques :

  • RT 2005 : Première réglementation thermique ayant introduit des exigences plus strictes en matière d’isolation.
  • RT 2012 : Vise une consommation énergétique maximale de 50 kWh/m²/an pour les bâtiments neufs.
  • RE 2020 : Nouvelle réglementation remplaçant la RT 2012, avec une approche renforcée sur la réduction des émissions carbone et l’usage des matériaux biosourcés.

Impact sur le choix des fenêtres

Avec ces réglementations, les fenêtres doivent répondre à des exigences précises pour assurer une isolation thermique optimale. Trois critères principaux sont à respecter :

  1. Le coefficient de transmission thermique (Uw) : Plus il est bas, meilleure est l’isolation.
  2. Le facteur solaire (Sw) : Évalue la capacité d’une fenêtre à laisser entrer la chaleur du soleil.
  3. L’étanchéité à l’air : Une fenêtre mal posée ou peu performante peut entraîner des pertes énergétiques importantes.

Les fenêtres en bois doivent donc être choisies en fonction de ces critères pour garantir leur conformité aux réglementations en vigueur.

Les performances thermiques des fenêtres en bois

Pourquoi le bois est-il un bon isolant ?

Le bois est un matériau naturellement isolant grâce à sa faible conductivité thermique. Contrairement à l’aluminium, qui nécessite une rupture de pont thermique pour limiter les pertes de chaleur, le bois offre une isolation optimale sans traitement spécifique.

Plusieurs facteurs influencent la performance thermique d’une fenêtre en bois :

  • L’essence du bois : Le chêne, le pin ou encore le mélèze présentent des capacités isolantes différentes.
  • L’épaisseur du cadre : Plus le cadre est épais, plus l’isolation thermique est renforcée.
  • Le type de vitrage : Un double ou triple vitrage améliore considérablement la performance énergétique de la fenêtre.

Comparaison avec d’autres matériaux

Si le bois est reconnu pour ses performances thermiques, comment se compare-t-il aux autres matériaux ?

  • Bois vs PVC : Le PVC offre aussi une bonne isolation, mais il est moins écologique que le bois.
  • Bois vs Aluminium : L’aluminium est très résistant mais nécessite une rupture de pont thermique pour éviter les déperditions de chaleur.
  • Bois-Aluminium hybride : Une solution combinant le meilleur des deux matériaux, offrant à la fois isolation et durabilité.

Les limites du bois

Bien que performant, le bois nécessite un entretien régulier pour préserver ses propriétés isolantes. Sans traitement adéquat, il peut être sensible à l’humidité et aux insectes, ce qui peut altérer ses capacités thermiques à long terme.

Critères techniques à respecter pour une fenêtre bois conforme

Le coefficient de transmission thermique (Uw)

Le coefficient Uw est l’un des indicateurs les plus importants pour mesurer la performance énergétique d’une fenêtre. Il représente la capacité d’une fenêtre à conserver la chaleur à l’intérieur d’un bâtiment. Plus la valeur Uw est faible, meilleure est l’isolation thermique.

Pour respecter la réglementation thermique en vigueur, les valeurs Uw doivent généralement être inférieures à :

  • 1,3 W/m².K pour une bonne isolation dans les maisons basse consommation (BBC).
  • 1,0 W/m².K pour les maisons passives et les bâtiments à haute performance énergétique.

Les fenêtres en bois offrent naturellement un bon Uw, notamment lorsqu’elles sont associées à un double ou triple vitrage.

Le facteur solaire (Sw)

Le facteur solaire (Sw) définit la quantité d’énergie solaire que la fenêtre laisse entrer dans le logement. Une fenêtre avec un facteur solaire élevé (Sw > 0,5) permet d’exploiter les apports naturels du soleil, réduisant ainsi les besoins de chauffage en hiver.

Cependant, en été, un Sw trop élevé peut entraîner une surchauffe. C’est pourquoi il est important de choisir des fenêtres en bois avec un vitrage adapté à l’orientation de la maison :

  • Exposition nord : Priorité à l’isolation thermique (Uw faible).
  • Exposition sud : Recherche d’un bon équilibre entre Sw et Uw pour bénéficier du soleil en hiver sans souffrir de la chaleur en été.

Étanchéité à l’air et à l’eau

Une bonne isolation thermique ne sert à rien si l’étanchéité à l’air et à l’eau n’est pas assurée. Une fenêtre mal posée ou avec des joints de mauvaise qualité laissera passer l’air froid, compromettant l’efficacité énergétique de l’habitat.

Les classes d’étanchéité se mesurent selon la norme AEV :

  • A pour l’étanchéité à l’air (de A1 à A4, A4 étant le meilleur niveau).
  • E pour l’étanchéité à l’eau (de E1 à E9, E9 étant optimal).
  • V pour la résistance au vent (de V1 à V4).

Les fenêtres en bois performantes doivent viser les classes A4, E7 et V3 minimum pour garantir une isolation parfaite.

Les avantages d’une fenêtre en bois face aux exigences thermiques

1. Une isolation thermique naturelle et efficace

Le bois est l’un des rares matériaux qui allie isolation thermique et confort naturel. Contrairement au PVC ou à l’aluminium, il ne nécessite pas d’ajout de matériaux isolants pour améliorer ses performances. De plus, il contribue à un bon équilibre hygrométrique en régulant l’humidité intérieure.

Grâce à son excellente isolation, une fenêtre en bois permet de :
✅ Réduire les pertes de chaleur en hiver.
✅ Maintenir une température agréable en été.
✅ Limiter les ponts thermiques grâce à un cadre épais et robuste.

Un matériau écologique et durable

Dans un contexte de transition écologique, les matériaux biosourcés sont de plus en plus encouragés. Le bois fait partie des matériaux privilégiés par la RE 2020, car il est renouvelable, recyclable et stocke du carbone au lieu d’en émettre.

En optant pour des fenêtres en bois certifiées PEFC ou FSC, on s’assure d’un matériau issu de forêts gérées durablement, ce qui réduit l’impact environnemental du bâtiment.

Adaptabilité aux maisons basse consommation et passives

Les maisons passives et BBC (Bâtiment Basse Consommation) exigent des fenêtres ultra-performantes. Les fenêtres en bois remplissent ces critères, surtout lorsqu’elles sont équipées de triple vitrage.

Les avantages pour une maison passive :

  • Réduction des besoins en chauffage.
  • Meilleure régulation thermique tout au long de l’année.
  • Éligibilité aux aides financières grâce à leur haute performance énergétique.

Fenêtres bois et RE 2020 : quels changements ?

1. De la RT 2012 à la RE 2020 : ce qui évolue

Depuis janvier 2022, la RE 2020 a remplacé la RT 2012 avec des exigences encore plus strictes sur la performance énergétique des bâtiments. Les principaux changements concernent :

  • Une meilleure isolation thermique globale, avec des matériaux plus performants.
  • Une réduction des émissions carbone, favorisant l’utilisation de matériaux biosourcés comme le bois.
  • Une gestion optimisée des apports solaires, pour éviter la surchauffe estivale.

L’importance du bois dans la RE 2020

Le bois est hautement recommandé par la RE 2020 en raison de son faible impact environnemental. Les fenêtres en bois deviennent ainsi un choix stratégique pour :

  • Réduire l’empreinte carbone des bâtiments.
  • Améliorer la performance énergétique tout en respectant les nouvelles normes.
  • Favoriser les constructions écologiques et durables.

L’impact sur les performances et les exigences d’isolation

Avec la RE 2020, les performances minimales requises pour les fenêtres sont renforcées. Les valeurs typiques pour respecter la réglementation sont désormais :

  • Uw ≤ 1,2 W/m².K pour garantir une isolation thermique suffisante.
  • Sw compris entre 0,35 et 0,60, selon l’orientation de la maison.
  • Classe A4 pour l’étanchéité à l’air, essentielle pour éviter les pertes énergétiques.

Les fenêtres en bois modernes intègrent souvent des traitements spécifiques et des vitrages performants pour répondre à ces nouvelles exigences.

Le choix du vitrage pour optimiser la performance thermique

Simple, double ou triple vitrage : lequel choisir ?

Le choix du vitrage est crucial pour optimiser la performance thermique d’une fenêtre en bois. Chaque type de vitrage présente des avantages et des inconvénients selon les besoins en isolation et l’exposition de la maison.

  • Simple vitrage : Obsolète pour les nouvelles constructions, il offre une isolation très faible avec un Uw souvent supérieur à 5 W/m².K.
  • Double vitrage : Standard actuel, il combine deux vitres séparées par une lame d’air ou de gaz (argon/krypton), offrant un Uw moyen de 1,1 à 1,5 W/m².K.
  • Triple vitrage : Recommandé pour les maisons passives, il assure une isolation maximale avec un Uw pouvant descendre sous 1,0 W/m².K.

💡 Astuce : Si votre région est très froide en hiver, le triple vitrage est un excellent choix. Pour un climat tempéré, un bon double vitrage est suffisant.

L’influence du facteur solaire (Sw) sur le confort intérieur

Le facteur solaire (Sw) détermine la quantité d’énergie solaire transmise à l’intérieur du logement. Un Sw élevé (0,5 et plus) permet de capter la chaleur du soleil en hiver et de réduire le besoin de chauffage. En revanche, un Sw trop haut en été peut causer une surchauffe.

  • Pour les façades sud, privilégier un Sw entre 0,4 et 0,6 pour maximiser l’apport solaire en hiver.
  • Pour les façades nord, choisir un vitrage à faible Uw sans trop se soucier du Sw, car l’ensoleillement est faible.
  • Pour les façades ouest et est, un Sw modéré est recommandé pour éviter les surchauffes estivales.

Les traitements spécifiques pour améliorer l’isolation

Certains traitements appliqués aux vitrages permettent d’optimiser leur performance thermique :

  • Vitrage à faible émissivité (Low-E) : Une fine couche métallique limite les déperditions de chaleur.
  • Gaz argon ou krypton : Remplacent l’air entre les vitrages pour améliorer l’isolation.
  • Films protecteurs : Réduisent la transmission solaire excessive en été.

En combinant un cadre en bois performant avec un vitrage bien choisi, on obtient une fenêtre conforme aux exigences de la RE 2020 tout en optimisant le confort intérieur.

L’impact des fenêtres bois sur les économies d’énergie

1. Réduction des déperditions thermiques

Une fenêtre mal isolée est une véritable passoire thermique. Les pertes de chaleur par les fenêtres représentent jusqu’à 15 % des déperditions d’un bâtiment. Grâce à leur faible conductivité thermique, les fenêtres en bois limitent ces pertes et assurent une meilleure rétention de la chaleur en hiver.

Avec une bonne isolation, on réduit :
✅ La consommation de chauffage en hiver.
✅ L’utilisation de climatisation en été.
✅ Les variations de température désagréables.

Influence sur la consommation de chauffage et climatisation

En diminuant les pertes thermiques, une fenêtre en bois performante permet de réduire la consommation énergétique d’un foyer. Voici un exemple d’économie potentielle selon le vitrage utilisé :

  • Fenêtre simple vitrage → Jusqu’à 30 % d’énergie gaspillée.
  • Double vitrage performant → Réduction de 20 à 25 % de la facture énergétique.
  • Triple vitrage + cadre bois → Jusqu’à 40 % d’économie d’énergie.

Le choix du vitrage et du cadre en bois impacte directement la facture énergétique annuelle.

Retour sur investissement et aides financières disponibles

Même si une fenêtre en bois coûte généralement plus cher à l’achat qu’une fenêtre en PVC, l’investissement est rentabilisé en quelques années grâce aux économies d’énergie réalisées.

De plus, plusieurs aides financières permettent de réduire le coût d’installation :

Ces dispositifs encouragent l’installation de fenêtres en bois performantes pour améliorer l’isolation thermique des habitations.

Entretien et durabilité des fenêtres en bois

Traitements pour améliorer la résistance thermique

Le bois est un matériau naturel qui, bien que performant, nécessite un entretien régulier pour conserver ses propriétés isolantes et sa longévité.

Les fabricants appliquent souvent des traitements pour renforcer la résistance thermique et protéger le bois contre l’humidité et les insectes :

  • Traitement autoclave : Protège contre les champignons et les intempéries.
  • Lasures et vernis : Limitent l’absorption d’humidité et préviennent le vieillissement du bois.
  • Peintures microporeuses : Laisse respirer le bois tout en le protégeant des agressions extérieures.

Protection contre l’humidité et les insectes

Le principal ennemi du bois est l’humidité. Une exposition prolongée à l’eau peut provoquer le gonflement et la dégradation du matériau. Pour éviter cela :
✅ Appliquer une lasure tous les 5 à 7 ans.
✅ Vérifier l’état des joints et des ferrures.
✅ Installer des protections contre la pluie (bavettes, auvents).

Les insectes xylophages (termites, capricornes) peuvent aussi endommager le bois. Un traitement insecticide et fongicide préventif est recommandé pour garantir la durabilité des fenêtres.

Fréquence et types d’entretien recommandés

L’entretien des fenêtres en bois dépend de l’essence du bois et des conditions climatiques. En moyenne :

  • Tous les 2 à 3 ans : Nettoyage avec un chiffon humide et vérification des joints.
  • Tous les 5 à 7 ans : Application d’une nouvelle couche de lasure ou de peinture.
  • En cas de fissures : Ponçage léger et retouche avec une protection adaptée.

Une bonne routine d’entretien garantit une durée de vie pouvant atteindre plus de 50 ans, rendant l’investissement rentable sur le long terme.

Installation et pose : l'importance d’un travail soigné

Pose en rénovation ou en construction neuve

Le mode de pose d’une fenêtre en bois influence directement ses performances thermiques. Deux solutions existent :

  • Pose en rénovation : On conserve l’ancien cadre et on installe une nouvelle fenêtre. Pratique, mais peut entraîner des pertes thermiques si mal réalisé.
  • Pose en construction neuve ou en dépose totale : La meilleure option pour garantir une isolation parfaite, mais plus coûteuse.

Étanchéité et ponts thermiques : les erreurs à éviter

Même la meilleure fenêtre en bois devient inefficace si elle est mal posée. Il est essentiel de :
✅ Assurer une étanchéité parfaite entre le mur et la menuiserie.
✅ Utiliser des joints et des mousses expansives adaptés.
✅ Vérifier l’absence de ponts thermiques lors de la pose.

Choix du professionnel et certifications requises

Faire appel à un artisan RGE garantit un travail de qualité et l’accès aux aides financières. Un professionnel expérimenté saura optimiser la pose pour assurer une performance thermique maximale.

Comparatif des meilleures essences de bois pour les fenêtres

1. Chêne, pin, méranti, mélèze : avantages et inconvénients

Chaque essence de bois a ses propres caractéristiques en termes d’isolation, de durabilité et d’entretien :

  • Chêne : Très résistant et durable, mais plus coûteux.
  • Pin : Bon isolant et abordable, mais nécessite un entretien plus fréquent.
  • Méranti : Exotique, stable et résistant aux intempéries.
  • Mélèze : Excellente durabilité naturelle, idéal pour les climats rigoureux.

Résistance thermique et longévité

Le choix de l’essence de bois impacte directement la durabilité et les performances thermiques des fenêtres. Par exemple, le mélèze et le chêne offrent une meilleure longévité que le pin, mais demandent un investissement plus important.

Critères de sélection en fonction du climat et de l’exposition

  • Régions froides : Privilégier le mélèze ou le chêne pour une meilleure isolation.
  • Climats humides : Opter pour un bois exotique comme le méranti, plus résistant à l’humidité.
  • Exposition plein sud : Préférer un bois stable avec un bon traitement anti-UV.

Conclusion

Les fenêtres en bois sont une excellente solution pour allier performance thermique, esthétique et respect de l’environnement. Grâce à leurs capacités isolantes naturelles et aux avancées en matière de vitrage, elles répondent aux exigences de la RE 2020 et permettent de réduire significativement la consommation énergétique.

Avant de faire votre choix, pensez à :
✅ Vérifier les performances thermiques (Uw, Sw).
✅ Profiter des aides financières pour alléger le coût.
✅ Assurer une installation soignée par un professionnel RGE.

Bien entretenues, les fenêtres en bois garantissent un confort optimal et une durabilité exceptionnelle.

FAQs

  1. Pourquoi le bois est-il un meilleur isolant que l’aluminium ?
    Le bois est naturellement isolant, contrairement à l’aluminium qui conduit la chaleur et nécessite une rupture de pont thermique.

  2. Quelles sont les aides pour changer ses fenêtres en bois ?
    MaPrimeRénov’, les CEE, l’éco-PTZ et la TVA réduite permettent de financer une partie des travaux.

  3. Le triple vitrage est-il obligatoire avec la RE 2020 ?
    Non, mais il est recommandé pour les maisons passives ou en climat froid.

  4. Comment entretenir une fenêtre en bois ?
    Appliquer une lasure tous les 5 à 7 ans et vérifier l’étanchéité des joints.

  5. Quelle est la durée de vie d’une fenêtre en bois ?
    Entre 30 et 50 ans avec un bon entretien.